Herbier de Coiffeuse
Willèm Flusser nous dit que «Les outils du coiffeur sont ceux du jardinier en miniature. Les deux gestes sont donc comparables. Une telle comparaison pose des questions, lesquelles, si elles sont prises au sérieux, peuvent éclairer certains problèmes existentiels de l'actualité. On peut demander, par exemple, s'il s'agit, dans le jardinage, d'une espèce de cosmétique élargie, ou si, au contraire, les instituts de beauté ne sont que des laboratoires d'un urbanisme en miniature.»
200 g Savon melt & poor à l'aloe vera
8cs d'huile de lin
20gte d'huile essentiel (rose de damas ou citron)
600g de charge minérale (argile rose ou verte ou poudre de calcaire)
L'univers olfactif du salon est vaste. Il y a l'odeur des cheveux bien sûr, quand ils sont mouillés au rinçage ou bien chauffés par le sèche-cheveux... Mais aussi une variété de parfums, issu d'un herbier exotique ylang-ylang, lait de coco, beurre de karité, Aloe vera, fleur de moringa... Bleuet, Calendula,Mimosa, Aloe vera, Rose, Coton, Citron/ortie, hibiscus,...
Peut-être pourrions-nous dire aussi avec Gilles Clément que les coiffeurs coupent et ratissent un jardin planétaire sur les têtes dont ils coupent et ratissent les cheveux. Que nous racontent certaines de ces plantes ?
Bleuet
Le bleuet est une espèce de plante à fleurs de la famille des Astéracées provenant majoritairement d'Asie et des échanges commerciaux internationaux ayant permis son exportation mondiale rapide. Très souvent adventice des champs de céréales, cette espèce fait partie des plantes messicoles qui deviennent de plus en plus rares.
L'hydrolat (« eau de bleuet ») ou la décoction de bleuet était prescrit en collyre en cas d'irritation des yeux et des paupières et pour lutter contre la conjonctivite (d'où son nom vernaculaire de Casse-lunettes).
Sous son ancien nom de barbeau, le bleuet est à l'origine du motif décoratif « au barbeau » (semis de fleurs) ou des « barbeaux » (bordures de fleurs en guirlande) très prisés sur les services de porcelaine ou de faïence, notamment chez les manufactures de Sèvres ou de Tournai, et qui ont eu la faveur de la reine Marie-Antoinette.
Aloe Vera
l'aloe Vera est cultivé depuis l'antiquité. Comme la vanille, on ne lui connaît pas d'existence sauvage. Elle a été adoptée dans les médecines traditionnelles de nombreuses régions chaudes du monde. Actuellement, le gel d'aloès entre principalement dans la composition de cosmétiques ou de boissons. Comme d'autres succulentes, la plante conserve dans ses tissus de grosses quantités d'eau pour résister aux climats chauds et arides dans lesquels elle prospère.
Mimosa des fleuristes
Ce que nous connaissons sous le nom de mimosa est en fait un acacia, fleurit en hiver. Sa fructification se caractérise par une faible proportion de fleurs qui se développent en fruits, processus qui pourrait être une adaptation des petites fleurs individuelles consistant à attirer les insectes pollinisateurs afin de mieux disperser leur pollen, en échange d'une récompense, le nectar.
Nous associons cet arbuste à la Côte d’Azur, notamment au village de Borme les mimosas. Mais c'est une plante qui vient de loin. L'arbre est originaire d'Australie et de Tasmanie[9], il a été introduit en Europe à la suite du premier voyage du capitaine Cook.
En parfumerie, il a contribué à l'essor de Grasse au XIXe siècle. Sa fleur, très fragile, donne une essence utilisée comme modificateur des accords floraux basés sur la rose et le jasmin. Planté massivement pour fournir la parfumerie, il s'est trouvé très à son aise dans l'arrière-pays grassois. Très proliférant, il est aujourd'hui considéré comme espèce invasive.
Herbier de coiffeuse
Dans le bac à shampoing de Pamela, l'odeur des cheveux mouillés développent leurs arômes, accompagnés d'une variété de parfums issus d'un herbier de toutes les provenances. Ce bac de lavage fabriqué par Jean-Sébastien avec l'aide de la céramiste Marie Lac réuni les diférentes espèces végétales que l'on retrouve dans les produits qu'utilise Pamela.